FORMATION ET INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES
Le diagnostic de la CFTC : la fin de la scolarité obligatoire sanctionnée ou non par un diplôme et l’entrée dans la vie active constituent une période charnière dans la vie de chaque jeune. En fonction des parcours de chacun, l’insertion sur le marché du travail peut s’avérer plus ou moins longue et chaotique. Entre 110 000 à 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans aucune qualification ; 27% des contrats d’apprentissage sont rompus en cours de formation ; près d’un candidat sur trois ne va pas au bout de sa démarche de VAE…
Avec un taux de chômage des 16-25 ans de 25,7% (18,4% dans l’UE), il est primordial d’intervenir en faveur de ce public afin de ne laisser personne sur le bord du chemin.
QUESTION
Quels peuvent-être les leviers pour garantir une orientation scolaire pertinente puis un accompagnement de qualité pour tous les jeunes ? Comment lever les nombreux obstacles à leur insertion professionnelle ?
RÉPONSE D'ISABELLE LE CALLENEC, REPRÉSENTANT FRANÇOIS FILLON
La reproduction sociale favorisée par le système scolaire est extrêmement forte et ce malgré les 60 000 postes créés au cours des cinq dernières années. Tout n’est donc pas question de moyens. Plus de 100 000 jeunes sortent du système scolaire chaque année en France. Près de 2 millions ne sont pas à l’école, pas en stage, pas en formation, pas en emploi. Le taux de chômage des jeunes dans notre pays est de 25 %. C’est trois fois supérieur au taux allemand où il y a trois fois plus d’apprentis en formation. Nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’il y a là une relation de cause à effet et c’est la raison pour laquelle François Fillon veut faire de l’alternance la voie royale d’accès à l’emploi.
RÉPONSE D'EMMANUEL MACRON
L’orientation et l’accompagnement sont essentiels à la construction d’un système éducatif juste et efficace.
Nous proposerons à tous à accompagnement après la classe, et remettrons des études dirigées dans les établissements. Nous formerons aussi sur la durée du quinquennat 1 million de jeunes aujourd’hui sans qualification ni activité. Enfin, nous ferons un effort massif pour l’apprentissage, notamment par le développement de périodes de préapprentissage, afin d’offrir une meilleure insertion sur le marché du travail à tous les jeunes. Par ailleurs, afin d’accroître l’attractivité de l’alternance auprès des jeunes et de leurs familles nous rendrons publics les taux d’insertion professionnelle et le salaire à l’issue des formations en apprentissage en vue d’une labellisation des CFA et des lycées professionnels.
RÉPONSE DE NICOLAS DUPONT-AIGNAN
L’orientation scolaire est un processus qui intervient bien après l’acquisition des savoirs fondamentaux. Afin de garantir une orientation pertinente et un accompagnement de qualité, il nous faut d’abord doter l’ensemble des élèves d’un bon niveau de connaissance des savoirs fondamentaux, dont la maîtrise de la langue. A la fin d’un CP, tous les enfants devront savoir lire, écrire et maîtriser les formes simples des quatre opérations de base.
A ces conditions, les orientations scolaires du lycée et collège prendront tout leur sens car les filières générales et professionnelles, incluant des passerelles, seront proposées à des adolescents préparés. Cette mesure redonnera tout son rôle au collège unique.
A l’identique, les élèves des classes de terminale bénéficieront d’une vraie politique d’orientation pour lutter contre l’échec massif des étudiants lors de la première année à l’université.
De plus, nous nous engageons à créer le Service National pour l’Emploi (SNE) pour les décrocheurs (jeunes entre 18 et 25 ans) d’une durée d’un an, en collaboration avec l’Education Nationale.
Je propose la mise en œuvre d’une sécurité professionnelle par le biais de crédit d’études pour les enfants qui ont quitté tôt le circuit scolaire et qui souhaitent reprendre des études.
Je propose la mise en œuvre d’une sécurité professionnelle par le biais de crédit d’études pour les enfants qui ont quitté tôt le circuit scolaire et qui souhaitent reprendre des études.
Enfin, en ce qui concerne les obstacles liés à l’insertion professionnelle, notre projet pour lutter contre le chômage prévoit d’accroître l’accès à l’apprentissage pour atteindre 1 million d’apprentis à la fin du quinquennat.
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