mardi 4 avril 2017

La CFTC conforte son ancrage dans le paysage syndical français

Avec une audience nationale de 9,49%, la CFTC progresse


Le Haut Conseil du Dialogue social s’est réuni ce matin pour annoncer l’audience de chaque syndicat au niveau national et par branche à partir des résultats des élections professionnelles. La CFTC remercie l’ensemble des salariés qui lui ont accordé leur confiance durant toute l’étendue de ce 2nd cycle de 2013 à 2016. Elle remercie également ses militants qui chaque jour portent les valeurs de la CFTC.
Avec une audience nationale de 9,49% et 497 361 voix exprimées en sa faveur (soit une progression de 26 536 voix), la CFTC progresse par rapport au premier cycle (2009 -2012). Elle prouve ainsi que son ancrage dans le paysage syndical français est solide. Avec une voix plus déterminante que jamais (poids relatif* de 10,91%), elle continuera donc à peser, durant les quatre prochaines années, dans toutes les négociations interprofessionnelles.     
Cette force d’action que les salariés lui ont accordée par leurs votes, la CFTC continuera à l’employer à leur profit. Défendre tous les salariés, les demandeurs d’emploi et, plus largement, tous les actifs constituera son unique priorité. Elle poursuivra son effort pour accentuer la dynamique qui a conduit à cette progression et qui a permis dans de nombreuses branches d’obtenir une place prépondérante.
La légitimité de la CFTC repose aussi sur son histoire, sur les avancées sociales auxquelles elle a contribué et sur sa conception singulière d’un syndicalisme fondé depuis près de 100 ans sur des valeurs de dignité et de respect de la personne humaine.
Dans le contexte actuel de chômage persistant, de questionnements autour de l’avenir du travail, de son statut, de ses protections, les salariés ont besoin d’une organisation constructive et déterminée. La CFTC, toujours en phase avec son époque continuera à tenir ce rôle, à agir pour le bien des travailleurs et  de leurs familles.

Représentativité des syndicats, mode d'emploi


Outre la barre des 8% pour être représentatif au niveau national, un syndicat doit l'être dans des branches de l'industrie, de la construction, du commerce et des services, mais aussi remplir plusieurs critères de représentativité (ancienneté minimale de deux ans, indépendance, respect des valeurs républicaines, transparence financière...). Etre représentatif permet à un syndicat de participer aux négociations et de conclure des accords au niveau national ou interprofessionnel.

Au-delà du classement national, la mesure de vendredi marque également un changement important au niveau des branches, prévu dans le cadre de la loi Larcher, appliquée par étapes depuis 2008.

Désormais, pour être représentatif dans une branche, un syndicat doit y avoir recueilli 8% des suffrages. Jusqu'à présent, pour être représentatif, il suffisait que ce syndicat soit affilié à l'une des cinq organisations représentatives au niveau national, même s'il avait recueilli moins de 8% dans cette branche.

«C'est un vrai changement démocratique», se réjouit Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa. «La CGT, FO ou la CFTC ne pourront plus négocier dans des branches où elles auront moins de 8%».

La loi de 2008 a rendu les syndicats tributaires de leur audience et mis fin à la présomption «irréfragable» de représentativité dont bénéficiaient par décret de 1966 jusqu'à présent les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), qui ont finalement été reconduites dès 2013. Dans les entreprises, cette loi est valide depuis 2009, où la représentativité est fixée à 10%.

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