Franck Labbe, magasinier chez Decathlon : «Tout le monde a sa chance»
C’est l’un des métiers les plus recherchés par les recruteurs, actuellement : magasinier. Compétences requises, salaire ou perspectives d’évolution, nous sommes allés à la rencontre de Franck Labbe, l’un des « maillons logistiques » du géant Decathlon dans le Nord, depuis plus de 20 ans. Portrait.
« Bienvenue chez moi ! » Direction Lompret, à 20 minutes de Lille, où le centre d’approvisionnement régional de Decathlon s’étale sur 30 000 m2, le long de la rocade nord-ouest. C’est ici que travaille Franck, 46 ans. Magasinier, ce papa de deux enfants traîne « 25 années de boutique » derrière lui. Son rôle ? Prélever puis réceptionner les marchandises – en gros, tous les articles de sport référencés chez le géant français – gérer les stocks, les emballages voire le montage de certains produits. Des compétences qu’il a apprises sur le tas. « Lorsque j’ai intégré l’entreprise, je n’avais pas de qualifications particulières », se souvient-il. « En fait, je venais à peine d’entamer des études dans la comptabilité, après mon bac. » Un cursus qu’il abandonne rapidement pour s’inscrire en tant que demandeur d’emploi, à La Madeleine. « Deux jours plus tard, on me proposait un CDD de 6 mois en tant qu’aide-magasinier. Déjà à l’époque, on recrutait pas mal dans la logistique. » Le précieux sésame, un CDI en tant que magasinier cette fois, arrive, lui, au bout d’un an et demi. «Les perspectives d’évolution sont réelles et les métiers «hybrides» de plus en plus nombreux. Certaines commandes passées sur le site de Decathlon peuvent être retirées ici, directement à l’entrepôt. Il m’arrive ainsi d’être au contact direct de la clientièle. C’est le point fort du métier : on ne s’ennuie jamais. »
Avec la rentrée scolaire et le boom des commandes, Franck travaille actuellement en 3x8. Mais d’ici quelques jours, il pourra reprendre un rythme « normal », à savoir : 6 h-13 h ou 13 h-20 h. Il est aussi présent dans l’entrepôt (ouvert 7j/7) deux samedis sur quatre. À la fin du mois, le Nordiste touche « peu plus que le SMIC » grâce à ses années d’ancienneté et aux primes versées par l’entreprise.
Formation en interne
Et lorsqu’il ne travaille pas, Franck fait... du sport ! Du roller, plus précisément, « mais ça ne fait pas partie des conditions pour entrer chez Decathlon ». N’empêche que la pratique d’un sport reste un plus, ne serait-ce que pour tenir la cadence. « On soulève des cartons, on marche pas mal la journée, entre 5 et 6 km. Même pour venir travailler : moi, je ne suis pas mobile donc je dois prendre le métro qui se situe à 1 km du site. » Et l’informatique, dans tout ça ? « Avec le développement du commerce en ligne on ne peut plus y échapper. Il y a encore deux ans, on effectuait les prélèvements des marchandises avec des étiquettes. Aujourd’hui, tout se fait à l’aide de tablettes numériques. » Un frein, pour certains ? « Les nouveaux arrivants sont de toute façon formés par l’entreprise. Ça peut paraître exagéré mais vraiment, tout le monde a sa chance dans le secteur de la logistique. »
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