Voilà déjà un mois que le nouvel entrepôt régional en relocalisation de celui de Houplines a été mis en service. Voici ce qu'il faut en savoir
Sources la Voix du Nord
1. De quoi parle-t-on ?
Une fois débarqués des bateaux (à Anvers et du côté de Barcelone) les produits Decathlon sont acheminés et stockés dans des centres d’approvisionnement continentaux (CAC). Il y en a deux dans la région, à Dourges et à Rouvignies, près de Valenciennes (il en existe deux autres, à Marseille et Barcelone). Avant d’arriver dans les magasins ou chez les particuliers commandant par Internet, les marchandises passent ensuite par des centres d’approvisionnement régionaux (CAR). Il y en a dix en France. Pour les Hauts de France (ou presque) le CAR était à Houplines. Il est désormais à Lompret, plus moderne, plus fonctionnel. Ce gigantesque entrepôt, au bord de la rocade Nord-Ouest, est composé de cinq cellules de 6 000 m2 chacune.
2. Le calendrier de la mise en route ?
Deux des cinq immenses cellules de stockage sont déjà remplies, principalement de vélos. «Houplines était devenu trop petit, explique le directeur du centre, Alexandre Hoang. Tout ce qui est vélos et volumineux était stocké pour nous à Rouvignies. Nous avons tout rapatrié. »À partir de mardi, tous les stocks d’Houplines (sur 24 000 m2) vont arriver à Lompret. À la fin de la semaine, Houplines sera vide et Lompret aura pris le relais. D’autant plus que c’est le début de la forte saison pour Decathlon.
3. Qu’y fera-t-on ?
On l’aura donc compris, Lompret va recevoir les produits référencés chez Decathlon en provenance des centres continentaux de Dourges et Rouvignies. Ils seront ensuite stockés sur d’importants racks (étagère), par univers (ici on parle de « marques passion » – Quechua, Inesis, Domyos, B-Twin…). De là, ils vont repartir vers les 26 magasins de la région selon leurs besoins. Entre-temps, les marchandises auront été forcément reconditionnées par les magasiniers. « Dans des conditions de travail optimisées », assure le responsable des ressources humaines pour les entrepôts français, Frédéric Guinier. «Autrefois, les magasiniers faisaient entre 13 et 14 km par jour, aujourd’hui, grâce aux parcours digitalisés, ils n’en font plus que 6 à 7. L es aménagements des postes de travail ont été confiés aux équipes, reprend-il. Elles ont presque créé leur entrepôt de rêve. » À côté de cela, c’est à Lompret également que seront préparées dès la semaine prochaine les commandes par Internet des particuliers de la région.
4. Quel trafic ?
« On expédie 35 millions d’articles par an, chiffre Alexandre Hoang. Et jusqu’à trois millions les gros mois, juste avant l’été » (les commandes par Internet ne représentent que 17 % de cette activité, même si elle concentre 50 % du personnel de l’entrepôt). Forcément, cela fait des camions qui vont et qui viennent. Et une crainte justifiée pour les riverains. Après la petite bataille de chiffres de l’été dernier, Alexandre Hoang le réaffirme : « On est bien sur trente camions en moyenne par jour : sept ou huit camions en réception tout d’abord ; ensuite nous avons un camion chaque jour qui part pour Campus, puis environ un camion pour deux magasins (une quinzaine donc, y compris le samedi), puis enfin les camions pour livrer les commandes Internet. C’est une moyenne, car il y a les gros mois, comme avant l’été. »
L’entrepôt, 200 personnes, fonctionnera avec deux équipes, de 6 h à 20 h, « mais on peut passer à trois plages horaires et travailler quelques dimanches par an, notamment avant Noël ». « C’est normal que les riverains soient attentifs, conclut M. Hoang. De notre côté, on a fait au mieux pour être le plus discret possible. »