jeudi 2 juillet 2015

CHULLANKA QUITTE DECATHLON

Le divorce entre Chullanka et Decathlon a été prononcé en avril. « Mais on en parlait depuis dix-huit mois », précise Jean-Luc Fanucchi, directeur de l’enseigne Chullanka.

Le divorce entre Chullanka et Decathlon a été prononcé en avril. « Mais on en parlait depuis dix-huit mois », précise Jean-Luc Fanucchi, directeur de l’enseigne Chullanka.

Le groupe Oxylane avait pris sa décision de recentrer son activité sur la marque Decathlon. Pour le coup, quelques cadres ont pris les choses en main. Avec, en tête, Bruno Laurent, aujourd’hui PDG du groupe Chullanka (il compte trois magasins, à Metz, Antibes et Toulouse), qui profite d’un montage MBO (il permet d’associer des managers d’une entreprise à des financiers) pour s’investir davantage au sein de cette enseigne.
« Depuis 2007, date de sa création , quand Decathlon m’a confié cette spécialité, je lui ai donné une identité. »
Aujourd’hui, il s’entoure de financiers, Geoffroy Roux de Bézieux (Notus technologies) et Olivier Doucet (Compagnie d’Anjou).
À Moulins-lès-Metz, Jean-Luc Fanucchi fait partie de ces cadres qui ont mouillé leur chemise. « On voulait que le management ait une part dans la société, et avoir des fonds pour nous développer. »
Cette scission va permettre à l’enseigne « de récupérer un nouvel élan », souligne le directeur de l’enseigne locale. Certes, peu de changements sont envisagés au niveau des produits distribués. « Nous conservons nos spécialités : montagne, randonnée et vélo. Nous gardons ce cap tout en conservant nos prix et nos collections pour tous nos clients, du débutant au passionné ».
Dans quelques semaines, les griffes Decathlon disparaîtront des rayons. « Nous allons les remplacer par des marques françaises et internationales. On recherche des marques que Decathlon distribuait il y a vingt ans, des marques qui ont gardé leur légitimité. Nous avons besoin de degré de technicité. Nous sommes dans le rapport de confiance avec la marque qu’on distribue. »

Magasin laboratoire

Depuis le début de l’aventure mosellane de Chullanka (avril 2009), le magasin sert de laboratoire pour la filiale. « Lorsque nous décidons d’une nouvelle implantation, d’un nouvel agencement, on teste, ici, les différents scénarios. »
D’ores et déjà, le nouveau comité de direction songe à un « futur plan concept » pour aménager des surfaces de vente n’excédant pas 2 000 m².
« Nous voulons une synergie puissante, notre société rachète le bâtiment, nous pourrions travailler en synergie avec des enseignes complémentaires, agences de trek, escalade » … Les pistes sont explorées.

Développer le Net

En matière de développement, Chullanka entend se positionner sur le Net. Nous avons tout à faire, remarque Jean-Luc Fanucchi, tandis que le PDG, Bruno Laurent, confirme qu’il finalise actuellement le recrutement du patron de l’équipe internet qui sera implantée à Lyon.
« On recrute trois personnes pour le moment, on montera jusqu’à dix-quinze personnes en fonction de la taille et du volume dégagés. » Bruno Laurent entend encore imposer l’enseigne dans les grosses agglomérations françaises. Une stratégie combative qui convient parfaitement à Jean-Luc Fanucchi. « À nous de savoir nous adapter au marché. L’économie évolue très vite. »

Source : le Républicain Lorrain

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