En
cette veille de Pentecôte, la CFTC rappelle qu'il n'existe aucune
journée « de solidarité » qui permettrait de récolter des fonds
au profit de personnes dépendantes.
La réalité : il a été
instauré une taxe sur les salaires de 0,3 % de la masse salariale
dite « contribution solidarité autonomie » prélevée
mensuellement. Dans le même temps, un certain nombre de
salariés se voit imposer de travailler gratuitement une journée
dans l'année. Un prélèvement de 0,3 % sur une journée payée 0
euro rapporte très exactement 0 euro... En outre, cette mesure
autoritaire se traduit concrètement par des aberrations économiques
et sociales. Pour n'en citer que trois :
- Quel sens y a-t-il à
obliger des salariés qui sont régulièrement au chômage technique
à travailler une journée en plus, comme dans le secteur automobile
par exemple ?
- Est-il équitable qu'une caissière de supermarché
doive offrir une journée de travail à son entreprise, alors qu'un
cheminot est censé travailler 1 minute 52 de plus par jour pour
s'acquitter de sa journée dite « de solidarité » ?
- Pour quelle
étrange raison, les professions libérales ne sont-elles pas
assujetties à une journée dite « de solidarité » ?
Pour la
CFTC, si le principe, tout travail mérite salaire est
incontournable, il n'est pas incompatible avec le nécessaire effort
financier qui doit être fait au profit de la prise en charge de la
dépendance, encore faut-il que cet effort soit justement
réparti. C'est pour ces différentes raisons que la CFTC couvre
par un mot d'ordre de grève tout salarié du secteur privé que son
employeur voudrait obliger à travailler gratuitement sous prétexte
de solidarité. Ce mot d'ordre est valable pour le lundi de Pentecôte
ou tout autre jour férié de l'année travaillé au titre de la
journée de solidarité.
Communiqué de presse CFTC - Paris
Ci-dessous, les explications de Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC :
Ci-dessous, les explications de Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC :
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