mardi 18 novembre 2014

TRAVAIL DOMINICAL: EST-CE QUE LE VOLONTARIAT N'EST PAS SUBI?

Le ministre de l'économie est en train de finaliser une réforme du travail dominical qui vise à élargir le nombre d'ouvertures dominicales dans le commerce à 12 par an, soit un dimanche par mois. Les zones autorisées seront également élargies et les PME de moins de 20 salariés ne seront pas obligées de verser une compensation salariale...
Au delà, le gouvernement préconiserait une majoration double ainsi qu'un repos compensateur mais tout devra se négocier dans des accords de branche et dans les entreprises. Ces annonces vont bien au delà de ce que recommandait le rapport bailly en 2013 et qui nous inquiétait déjà à l'époque. Et comme je l'avais annoncé sur ce blog il y a quelques mois, nous nous dirigeons vers une véritable banalisation du travail du dimanche.
Pour nous, à la CFTC, ne pas travailler le dimanche est un "choix de société". Nous voulons une société, où pour un temps, la production et la consommation sont mises entre parenthèses pour laisser place à la vie familiale, associative, personnelle, sportive et spirituelle.
Quand les organisations patronales ne cessent de nous rabâcher que le coût du travail en France est trop élevé et réclament à cor et à cri plus d'ouvertures du dimanche, je ne vois pas comment on pourra continuer longtemps à maintenir des compensations salariales les dimanches, c'est mentir aux salariés.
Une question se pose également: qu'en est-il du volontariat? Le volontariat n'est-il pas imposé par les patrons? A la CFTC, nous affirmons que tant qu'il y a ce lien de subordination entre tout salarié et son employeur, il est évident que le vrai volontariat n'existe pas. Les employeurs pourront toujours obliger leurs employés à travailler le dimanche, la nuit, etc...
Ci dessous, je vous conseille de regarder ce débat entre Joseph Thouvenel (secrétaire général adjoint de la CFTC) et Sophie de Menthon (présidente de l'organisation patronale ETHIC) pour vous faire une idée de ce qui nous attend.

mercredi 12 novembre 2014

QUE PENSER DE LA PROPOSITION DE SUPPRIMER DES JOURS FERIES

Comme vous avez pu le lire ces dernières semaine, une des dernière provocation du Medef, propose de supprimer deux jours fériés. Une mesure qui serait censée permettre la création de 100000 emplois, un calcul irréaliste et nous vous expliquons pourquoi.
Pour rappel, en France il y a 11 jours fériés, ce sont les jours de fêtes légales (sauf exceptions, en Alsace notamment). La proposition vise à en supprimer deux parce que soit disant nous avons trop de jours fériés. Ce qui reste à démontrer, car nous nous situons en fait dans la moyenne européenne au même niveau que l'Italie ou la Suède. L'allemagne (9 jours fériés au niveau fédéral, mais d'autres s'y ajoutent dans les länder) et la Grande Bretagne avec 8, sont en effet derrière nous. Mais il y en a plus en Espagne (14) et en Autriche (13). Le Portugal qui en possédait 14 en a perdu 4 en 2013, vient de retrouver une croissance positive mais rien ne permet d'évaluer l'impact d'une telle mesure.
En France, une étude réalisée en 2012 par l'INSEE minimise les effets sur l'emploi de jours travaillés supplémentaires, l'effet sur la croissance serait très légèrement négatif, de l'ordre de 0,01 point... On est loin des 100000 emplois promis. Les économistes estiment que pour une journée fériée supprimée, les créations d'emplois se situeraient davantage autour de 10000 à 12000. Est-ce que cela en vaut la peine?
Le calcul du Medef se base sur le fait que personne ne travaille ces jours là...Or vous n'avez qu'à aller faire un tour dans les grandes surfaces les jours fériés. Et vous vous apercevrez qu'en fait un tiers des salariés du privé travaillent déjà, occasionnellement ou de manière habituelle, le dimanche et les jours fériés. Cette suppression n'aurait pour eux comme impact que de leur faire perdre du salaire, et on sait que ce sont les personnes avec les emplois les plus précaires qui travaillent ces jours là. Et je ne vous parle pas de l'impact négatif que cela aurait sur la consommation, dans le secteur du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration.
Au-delà de la seule question des jours fériés, c'est une nouvelle attaque portée au faible temps de travail des français. Mais réellement, si on prend en compte les temps partiels, les études prouvent que les français travaillent quasiment autant que les allemands et davantage que les néerlandais, les danois ou les suédois.

lundi 3 novembre 2014

10 000 PAGES VUES !!!


Et oui, car aujourd'hui même, on a passé le cap : plus de 10000 pages vues depuis la création du blog il y a moins d'un an, c'est une belle réussite et nous vous remercions de votre confiance.

Pour la suite, nous allons continuer:

A mettre l'homme au coeur de notre reflexion.

A défendre à travers chaque personne des valeurs collectives.

A privilégier la négociation et la médiation aux rapports de force systématiques, pour le bien commun des salariés.

A toujours rester constructifs.

Etre réformiste, c'est avoir conscience que lorsqu'une avancée est refusée au prétexte qu'elle n'est pas suffisante, ce sont toujours ceux qui en ont le plus besoin qui en souffrent.