jeudi 10 juillet 2014

FRAIS D'OPTIQUE ET MUTUELLE


Le gouvernement est toujours décidé à limiter le remboursement des lunettes par les mutuelles. Mais il a entendu les professionnels du secteur et revu sa copie dans un sens qui leur sera plus favorable. L'exécutif est en train de finaliser un décret qui fixe des plafonds pour la prise en charge des frais d'optique. Pour obtenir le label « solidaire et responsable » et bénéficier ainsi d'une fiscalité avantageuse, les contrats commercialisés par les complémentaires santé (mutuelles, assurances et institutions de prévoyance) devront respecter un nouveau cahier des charges. Le but affiché est de limiter l'envolée des prix et la facture des patients, dans un domaine où les tarifs sont libres et dont la Sécurité sociale s'est presque totalement désengagée.

Méfiance des opticiens


Le premier projet de décret, dévoilé en mars, a provoqué une levée de boucliers des opticiens, des fabricants de lunettes et de montures ainsi que de certaines complémentaires (« Les Echos » du 14 avril). Il prévoyait un remboursement limité à 450 euros tous les deux ans pour une monture équipée de verres simples à partir de 2015. Ce plafond aurait ensuite été abaissé progressivement à 300 euros en 2018. La nouvelle mouture du décret, que « Les Echos » ont consultée, prévoit toujours un maximum de prise en charge de 450 euros à partir du 1er janvier prochain. Mais rien au-delà de cette date. Autrement dit, le plafond serait maintenu à ce niveau jusqu'à nouvel ordre.

Pour bénéficier d'avantages fiscaux, les contrats devront aussi proposer un remboursement minimal de 50 euros pour des lunettes à verres simples. Pour les verres complexes, la prise en charge minimale est prévue à 200 euros, et le plafond à 700 euros par période de deux ans (un an pour les enfants de moins de six ans et en cas d'évolution de la vue). « C'est un bon équilibre. Cela permettra de réguler le marché tout en préservant un secteur industriel important pour la France », estime-t-on au sein du gouvernement.

Ces limites sont encore susceptibles de changer dans les jours qui viennent - le décret n'est pas encore finalisé. D'ores et déjà, les professionnels saluent une avancée par rapport au projet initial. « Il semble que le gouvernement ouvre quelques portes, et en tout cas, commence à nous écouter », a déclaré mercredi le patron d'Essilor, Hubert Sagnières, lors de l'assemblée générale des actionnaires du fabricant de verres ophtalmiques. « Le gouvernement est particulièrement attentif à ce secteur », a assuré de son côté Arnaud Montebourg devant les députés. Le ministre de l'Economie a rappelé qu' Essilor comptait onze usines en France.

Les opticiens, eux, restent méfiants en attendant la version finale du texte. Le Syndicat des opticiens entrepreneurs a demandé « solennellement au gouvernement de suspendre la publication du décret en cours d'élaboration et d'organiser enfin une vraie concertation avec tous les acteurs concernés ».

Et alors que 10 % des Français ont renoncé à des soins d'optique, voilà une annonce qui ne devrait pas inverser la tendance. A partir d'avril 2015, le remboursement des lunettes par les mutuelles va être encadré. Une paire de lunettes à verres simples ne pourra pas être remboursée au-delà de 470 euros. Le plafond pour les montures est fixé à 150 euros. Pour les verres complexes, la limite de prise en charge des lunettes s'établit à 750 euros et à 850 euros pour celles à verres très complexes. Les mutuelles auront jusque fin 2017 pour appliquer le décret.

Le gouvernement a affirmé dès décembre 2013 qu'il souhaitait réduire la prise en charge des frais d'optiqu par les mutuelles, de façon à ce qu'elles participent à "la maîtrise des dépenses de santé". Dans un communiqué, le gouvernement justifie le le but de la manœuvre par le souhait d'endiguer la spirale inflationniste des prix de l'optique: "Les prix pratiqués en matière d'optique sont de plus en plus élevés. Plus les complémentaires remboursent, plus les prix augmentent (certains distributeurs calant leurs prix sur la couverture des frais par les complémentaires) ; et plus les prix augmentent, plus le prix des complémentaires croît également".


Selon la Mutualité française, qui rassemble 500 mutuelles, près de deux millions de Français renoncent aux soins d'optique ou les diffèrent pour des raisons financières. Actuellement, les complémentaires prennent en charge les frais d'optique à hauteur de 68%. Les ménages règlent en moyenne 26%.
Mais rassurez-vous, pas d'inquietude dans l'immédiat, les remboursements faits par GENERATION sont déja bien en deça de ce décret....

Pour rappel, les garanties sur l'optique :
Les verres sont soumis à la même fréquence de remboursement que les montures, sauf changement de dioptrie supérieure ou égale à 0,5, tous les 2 ans.
Création d'une garantie monture enfant sur les régimes plus et confort. Une paire de lunette par an.
Sur le régime plus : forfait monture de 70€/an ; sur le régime confort : forfait monture de 90€ par an 
Pour connaître votre barème sur les verres contacter votre plateforme de remboursement GENERATION.FR

Et pour finir, La CFTC dénonce les libres tarifs pratiqués par les enseignes en fonction de la mutuelle. On ne le dira jamais assez, il faut COM-PA-RER. Par exemple, Sensee, opticien en ligne sur internet et qui se veut être à l'optique ce que Free est aux telecoms va prochainement bouleverser la donne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire