TELEVISION A l’occasion des 40 ans de Décathlon, un documentaire raconte la success story de l’enseigne nordiste, dans un reportage diffusé, dimanche soir, sur M6…
« Les grandes marques refusaient de livrer
Décathlon, mais nous avons réussi à trouver des trucs pour les faire plier. » Stéphane Delesalle est l’un des six premiers collaborateurs de l’enseigne de sport nordiste, créé en 1976. Il explique comment le petit commerçant, avec les méthodes de la grande distribution, va devenir un géant mondial, dans un documentaire, signé Sylvain Meyer et Grégory Aujol, et diffusé, dimanche, en prime time,
sur M6.
« Cette société est impressionnante »
Pendant six mois, une équipe de journalistes a pénétré les coulisses de la marque de sport la plus connue des Français et s’est plongée dans l’histoire de cette épopée industrielle
qui fête ses 40 ans, cette année. « On ne s’attendait pas à ça, souligne Sylvain Meyer, un des réalisateurs. De l’extérieur, on ne se rend pas compte à quel point cette société est impressionnante. Et c’est plutôt agréable de voir une société qui marche et n’a pas honte de dire qu’elle gagne beaucoup d’argent. »
Ainsi, un directeur de magasin de 33 ans n’hésite pas à rêver tout haut d’écraser définitivement la concurrence à Avignon, où un samedi ordinaire rapporte en moyenne 100.000 euros à l’entreprise. « L’entreprise nous a ouvert ses portes une fois la confiance obtenue. Nous avons eu toute liberté pour travailler », assure Sylvain Meyer.
Grappiller le moindre centime
Le documentaire retrace la manière avec laquelle l’enseigne a construit son succès en tirant
les prix vers le bas, par tous les moyens : dumping social et optimisation des process dans les usines partenaires, surtout en Asie et au Maroc. Tout est bon pour grappiller le moindre centime d’euros, même d’installer des ventilateurs plutôt que la climatisation dans ses magasins en Inde. Mais toujours avec le sourire.
On y découvre aussi comment sont testés les nouveaux produits. Pour l’occasion, les sports de montagne. « J’ai dû beaucoup serrer pour que ma chaussure englobe bien le pied, je me demande si c’est bien adapté », réagit un des testeurs, avec la neige en toile de fond.
Le documentaire, néanmoins, n’oublie pas les couacs. Pas un mot sur la mode du futsal que la marque n’a pas vu venir dans les années 1990, mais un chapitre détaillé sur l’échec dans le domaine des chaussures de course, le talon d’Achille de la multinationale. « On ne communique pas sur les chiffres de vente », glisse une responsable. « De toute façon, bons ou non, Décathlon reste très discret sur les chiffres », précise Sylvain Meyer.
Sources : 20 minutes - 8/09/2016