jeudi 22 mai 2014

Adieu le ticket resto, vive le titre restaurant dématérialisé ?

Lors des dernières Négociations Annuelles Obligatoires, vos représentants CFTC ont réussi à négocier pour vous une augmentation du nombre de tickets restaurants, passant de 80 à 100. Ces tickets resto vous seront distribués comme d'habitude en fin d'année, mais on ne sait pas encore sous quelle forme. Pour rappel, la CFDT et la CGT ont refusés de signer ces NAO...

Depuis le 2 avril, la révolution numérique s'est attaquée aux tickets restaurants. Désormais ils pourront être émis et utilisés sous forme de carte à puce rechargeable ou application sur téléphone mobile. Pour le moment, le Groupe Oxylane ne s'est pas encore prononcé sur son souhait de passer ou non sur ce type de support.

Il nous semble que la dématérialisation des titres restaurants est une bonne chose. Mais voici en détail pourquoi il ne faut pas y aller (en tout cas pas cette année) et rester aux bons vieux titres papier.

L'annonce de la dématérialisation est-elle une bonne nouvelle ? En effet, de nombreux salariés nous posent des questions et sont favorables à cette carte, en remplacement des titres papier. Mais attention car vous ne pourrez plus les utiliser avec la même facilité d'utilisation avec une carte. Explications...

Du côté des changements, il y a de bons côtés : si vous perdez votre carte, il sera toujours possible de faire opposition et d'en recevoir une autre. Un code secret sera nécessaire pour l'utiliser et renforcera donc la sécurité sur son utilisation. Jusqu'à présent les chèques perdus ou volés n'étaient pas remboursés, c'était une perte sèche pour le détenteur. Le salarié sera débité de la somme exacte à payer dans la limite d'un montant maximal journalier de 19 euros. Les problèmes de non-rendus en monnaie qui se posaient quand la note était inférieure au montant du titre ne se poseront donc plus.

En revanche, il y a beaucoup d'inconvénients : les utilisations « plus ou moins légales », mais très largement acceptées et pratiquées vont devenir impossible. La plupart de ces limitations existent depuis bien longtemps mais quasiment personne ne s'en souciait. Exemples : il ne sera pas possible d'utiliser plus de 2 tickets par repas même si vous avez envie d'inviter vos collègues, amis, conjoints...Et avec nos 4€ de valeur faciale, ce sera 8€ par repas... Et quand on sait que les salariés des entrepôts utilisent leurs tickets resto quasi-uniquement en dehors des temps de travail, en vacances ou les week-end...Pas de quoi faire un festin en famille ! Impossible également de compter sur la complaisance d'un restaurateur pour les utiliser le dimanche. Seuls les salariés qui travaillent ce jour là auront le droit de les utiliser. D'ailleurs les restaurateurs sont très mécontents de cette mise en place, et commencent à le faire savoir.

Impossible également de les utiliser pour régler partiellement les courses de la semaine au supermarché ou chez le commerçant du coin, les seules exceptions seront les plats cuisinés, les produits laitiers, les fruits et légumes qui pourront toujours officiellement être réglés avec des titres restaurant. Il sera également impossible de les céder à ses enfants, son conjoint ou à toute autre personne.

Conclusion, peu d'avantages, beaucoup d'inconvénients...


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mercredi 7 mai 2014

CE QUE DEVRAIENT ETRE LES ACTIVITES SOCIALES ET CULTURELLES

ET CE QU'ILS NE SONT PAS TOUJOURS !


Dans vos entrepôts, des salariés élus, syndiqués ou non ont la responsabilité de gérer les activités sociales et culturelles avec un budget qui leur est alloué, le fameux 0,7% de la masse salariale. C'est une tâche lourde de responsabilités, qui leur demande beaucoup de temps et d'énergie.

Quelle est notre vision à nous, représentants CFTC, des activités sociales et culturelles dans les Comités d'Etablissements de nos entrepôts?

Tout d'abord, le rôle d'un CE dans différents domaines, la culture, les sports, les vacances, est de permettre aux salariés de pouvoir accéder à des activités auxquelles autrement ils n'auraient pas la possibilité d'accéder. C'est bien de pouvoir d'accès dont on parle et non de pouvoir d'achat.

C'est très important même si aujourd'hui la réalité de la crise peut amener certains à se tourner plus facilement vers celui-ci. Cela peut devenir un piège pour vos représentants élus. Le pouvoir d'achat ne doit pas être réclamé à vos élus CE, il en incombe à votre employeur. C'est bien l'employeur, à travers sa politique de rémunération, les salaires, les primes, la participation légale, l'épargne salariale qui doit vous apporter du pouvoir d'achat.

De plus en plus de CE tombent en effet dans ce piège et pensent que les activités sociales et culturelles consistent seulement à la distribution de chèques en tout genres (chèques vacances, cartes cadeaux, chèques carburant...). L'évolution de la société et de nos modes de vie encouragent malheureusement à plus d'individualisme et à une vision de plus en plus marchande des choses. Vos représentants CFTC, qui mettent la personne au cœur de leur préoccupation, vous proposeront au contraire une autre alternative.

A l'origine, la mise en place des activités sociales dans les entreprises, l'ont été afin de lutter contre les inégalités notamment face à la culture et aux loisirs. Maintenant et depuis de nombreuses années, les questions qui se posent pour les élus sont : " Nous voulons faire telle activité, mais les salariés viennent nous voir pour avoir un chèque-cadeau, ils ne veulent pas de la soirée de Noël ". Vos représentants CFTC insisteront toujours pour dire : "Les activités sociales et culturelles, c'est un droit, ce n'est pas un dû". Leur rôle est de mettre en place une vraie politique sociale et culturelle à caractère collectif et familial. Il ne faut pas tomber dans le piège du: "l'année dernière vous aviez fait ça, donc cette année je veux mon chèque".

Le problème ne doit pas se poser comme cela. Bien au contraire, les CE en la matière ont un champ d'action extrêmement large: quand je vois ce qui est proposé dans certains CE, et c'est plutôt rassurant, il y a beaucoup d'imagination, des choses très différentes se font. Mais en aucun cas cela doit se limiter à un chèque. Si c'était simplement un chèque, il s'agirait d'un complément de rémunération. Or, l'activité du CE, ce n'est pas de donner de l'argent. Cette partie en revient, et je le répète, uniquement à votre employeur. Les CE peuvent donc proposer des activités de sorties canoé, parcs d'attraction, soirées de fin d'année, arbres de noël, de la thalasso, tout ce qui est assimilable à de l'amélioration des conditions de vie, de pouvoir partager en famille des moments conviviaux. Une sortie intéressante, des moments de partage entre collègues seront toujours plus enrichissants et resteront bien plus longtemps dans les mémoires qu'un simple chèque-cadeau, dépensé en 5 minutes...

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