samedi 8 juillet 2017

DROIT A LA DECONNEXION : NOS REVENDICATIONS

LA CFTC LOGISTIQUE A OBTENU (contrairement à la distribution, établissement d'une charte seulement pour les cadres) LA NEGOCIATION D'UN ACCORD SUR LE DROIT A LA DECONNEXION POUR TOUS, VOICI NOS REVENDICATIONS :

En préambule à cette négociation, nous tenons à rappeler que la conciliation vie professionnelle/vie privée est un des principes fondamentaux pour la CFTC. Plus que jamais les outils numériques ont envahis nos espaces de vie tant au travail que dans nos domiciles. Les modes de travail évoluent, les salariés sont de plus en plus connectés en dehors des heures de travail, la frontière entre vie professionnelle et vie privée est de plus en plus perméable. La loi travail du 8 août 2016 est venue introduire un droit à la deconnexion. Pour rappel, lors des dernières NAO la CFTC avait refusé de signer l'avenant à l'accord de temps de travail venant renforcer le droit à la deconnexion des cadres. Pour la CFTC il est important que ce nouveau droit soit appliqué à l'ensemble des employés de notre entreprise, employés, agents de maîtrise et cadres.
Voici l'ensemble de nos revendications :
Nous demandons qu'une réelle évaluation sur la charge de travail des employés soit effectuée. Certains se plaignent qu'ils n'ont pas le temps d'effectuer toutes leurs tâches sur leur temps de travail et continuent chez eux.
Nous réclamons une réelle sensibilisation et une formation adaptée à la deconnexion: nous demandons que l'entreprise s'engage à former chaque salarié qui le souhaite à l'utilisation raisonnée des différents outils numériques.

Nous demandons que le service informatique réalise des développements afin de :
- insérer un popup rappelant qu'au delà de 20 heures l'envoi des message peut attendre le lendemain,
- permettre d'obtenir un bilan volumétrique régulier des mails échangés en dehors des horaires de travail et le week-end,
- pouvoir permettre le repérage des émetteurs compulsifs,
- pouvoir proposer un bilan individualisé et collectif des usages numériques, avec un bilan annuel pour chaque salarié (nombre de mails envoyés...).

Nous demandons qu'une réelle réflexion se fasse sur la déconnexion pendant le temps de travail. En prévoyant des temps de non-connexion, notamment durant les réunions avec la possibilité de suspendre l'utilisation des laptops et des téléphones mobiles.

Nous demandons qu'une sensibilisation soit faite auprès de tous les salariés sur l'humanisation de nos rapports de travail. Exemple : s'intérroger de la pertinence d'un envoi de mail par rapport à un autre moyen : j'envoi un mail alors que mon interlocuteur est très proche. Privilégier la parole et le contact humain par rapport à l'utilisation systématique des outils numériques.

Nous demandons que les patrons soient sensibilisés lorsqu'ils contactent leurs collaborateurs en dehors de leurs horaires de travail: qu'il ne soit possible de contacter dans la mesure du possible un subordonné qu'en cas d'urgence avérée. Qu'en tout état de cause les patrons ne pourront contacter leurs subordonnés entre 20 heures et 8 heures ainsi que pendant les week-ends.
Nous demandons concernant l'usage de la messagerie professionnelle, que les salariés ne sont jamais tenus de prendre connaissance de leurs mails, d'y répondre en dehors de leur temps de travail. Dans tous les cas nous tenons à réaffirmer que l'usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.