mardi 23 mai 2017

IL FAUT PRENDRE LE TEMPS DU DIALOGUE SOCIAL

PHILIPPE LOUIS INVITE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À PRENDRE LE TEMPS DU DIALOGUE SOCIAL


Aujourd’hui, mardi 23 mai, Philippe Louis, Président de la CFTC, rencontrera à 18h le Président de la République. À cette occasion il compte lui rappeler certains prérequis nécessaires au dialogue social.

Durant sa campagne, comme depuis son élection, le Président Macron a répété son intention de réformer le pays et le monde du travail en particulier. La CFTC, syndicat réformiste, partage le sentiment que la France a un impérieux besoin de réformes à même de favoriser l’emploi et de sécuriser les parcours de vie.
Néanmoins, la confédération rappellera demain par la voix de son Président l’importance de la méthode.

Pour être efficace une réforme doit être comprise par le plus grand nombre, doit être acceptée par les différentes parties prenantes de la société, qu’il s’agisse des salariés, des employeurs ou de la sphère publique. Ce travail de pédagogie c’est, entre autres, celui des partenaires sociaux. Il ne peut être négligé.

La France a besoin d’un dialogue social riche, constructif et apaisé. Cet apaisement demande du temps : le temps de l’échange, le temps du consensus, le temps de définir les champs de chacun.

Procéder ainsi n’est pas, selon la CFTC, incompatible avec le recours aux ordonnances. Cette façon de légiférer peut aussi s’appuyer sur les partenaires sociaux au même titre que d’autres modalités de concertation préalable à la loi. La CFTC considère cependant que ces éventuels recours devront être bien ciblés. Dans le cas de certaines réformes annoncées par le Président de la République, procéder par ordonnance comporte de sérieux risques. Il en va ainsi de la refondation du code du travail pour laquelle la CFTC suggérera au Président de la République de prendre appui sur la Loi Travail qui prévoit en son article 1 la création d’une commission d’experts chargée, dans la concertation avec les partenaires sociaux, de proposer un élargissement du champ de la négociation collective.

Par ailleurs, les mutations numériques et informatiques s’amplifient et impactent directement employeurs et salariés.
Pour que ce que d’aucuns appellent « uberisation » soit une chance pour l’économie, et non une crainte pour les salariés, il devient urgent d’organiser avec tous les acteurs de l’informatisation et du travail un « Grenelle du numérique » et, in fine, de penser un nouveau contrat social.

lundi 8 mai 2017

LA CFTC ADRESSE SES FÉLICITATIONS AU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

A l’issue d’une campagne âpre et marquée par la défiance envers les partis dits « traditionnels », les Français ont choisi Emmanuel Macron pour Président de la République.

La CFTC adresse tous ses vœux de réussite au nouveau Président de la République et lui souhaite de réussir devant l’ampleur de la tâche qui l’attend.
En premier lieu, celui-ci devra s’attacher à comprendre puis réduire les multiples sources de tensions qui nous divisent. Mettre en place les conditions d’un dialogue apaisé et constructif avec chacune des composantes du pays constitue un prérequis pour mener à bien les réformes indispensables à la santé économique et sociale de la France.

Dans un monde économique impacté par les bouleversements du numérique, de la data et de la robotique, la CFTC considère comme urgente la construction d’un nouveau contrat social qui garantisse à tous protection sociale et sécurisation des parcours de vie.
La CFTC compte occuper toute la place qui est la sienne dans l’élaboration des réformes nécessaires à la France.
Ces dernières ne seront acceptables et acceptées que si, et seulement si, le nouvel Exécutif respecte les fondements du dialogue social. Pour ce faire, il devra s’appuyer sur les organisations syndicales et patronales pour chercher conjointement des solutions permettant un retour au plein emploi tout en protégeant les Français.